EFC : 10 questions pour y voir plus clair
1. Est-ce que c’est la vente d’un usage ?
La vente d’un usage peut prendre la forme d’une location (voiture, appartement,…) ou d’un abonnement (téléphonique,…). Si on prend l’exemple des voitures, un concessionnaire qui vend des voitures aura tout intérêt à en vendre le plus possible. S’il se décide à passer de la vente à la location, il ne vend plus de produit mais l’usage de celui-ci. Il aura quand même toujours intérêt à augmenter son parc automobile pour en louer le maximum possible. La vente de l’usage d’un produit est une étape dans une transformation d’un modèle économique basé sur l’EFC. En effet, si cette démarche n’agit pas sur tous les leviers de l’EFC (réduction des volumes), elle présente des avancées positives (Durabilité des produits, maintenabilité, réemploi,etc.). Elle sera donc souvent une étape de transformation.
2. Est-ce que c’est un modèle de développement durable pour l’entreprise ?
Oui, c’est même la base du modèle. Pour construire un développement économique de façon responsable et durable en prenant en compte les externalités.
3. Est-ce que ce modèle peut s’appliquer à toutes les structures ?
Oui, à tous les types d’entreprises et également aux collectivités. Les entreprises de service sont également concernées car elles peuvent être également dans des logiques de volume.
4. Comment sortir de la logique de volume ?
Le modèle de l’EFC n’est pas un modèle de décroissance. Il vise à remplacer la rentabilité qui repose sur le volume et les ressources matérielles par une rentabilité qui reposerait sur des ressources immatérielles.
5. Qu’est-ce qu’une ressource immatérielle ?
Elles sont non mesurables et non dénombrables. Elles sont inépuisables car elles peuvent se développer sur la base de l’expérience.
Ressources immatérielles majeures : les compétences, la confiance, la connaissance, la pertinence d’une organisation…
6. Qu’est-ce qu’une externalité ?
Les activités productives et les modes de consommation provoquent des effets non intentionnels sur l’écologie et la société. Ils peuvent être positifs ou négatifs et sont appelés externalités. Un des enjeux du modèle de l’EFC est de diminuer les externalités négatives et à accroître les positives.
7. Comment s’applique ce modèle ?
Les portes d’entrées sont multiples (ressources immatérielles, externalités, système d’acteurs…). Il n’y a pas un processus académique pour intégrer la démarche mais des principes de départ comme la connaissance des usages, de la co-création et essai/erreur. En d’autres termes, le Design de Service, compétence clé de Nekoé, est au cœur de la démarche.
8. Quelles sont les étapes pour entrer dans la dynamique ?
Pour initier une démarche et faire un premier pas dans l’économie de la fonctionnalité et de la coopération, Nekoé propose des séances de sensibilisation et des accompagnements. Les expériences d’autres clubs et de transformation permettent de capitaliser. Nous sommes dans une démarche d’expérimentation d’un nouveau modèle et non pas sur l’application d’une solution clés en main.
9. Quelles sont les incidences sur la chaîne de valeur ?
Le modèle économique traditionnel se base sur une chaîne de valeur où l’acteur économique qui crée de la valeur n’est pas forcément celui qui la capte financièrement. Le modèle de l’EFC tente à rétablir cette relation entre création et captation de valeur. Il s’agit donc de partager la valeur entre les différents acteurs de la chaîne (créateur, producteur, transformateur, distributeur,…consommateur) pour entrer dans un modèle plus responsable et vertueux.
10. Comment ce modèle permet-il de redonner du sens au travail ?
Dans une économie très concurrentielle, la logique de volume va entraîner des rythmes toujours plus intensifs pour produire plus et mieux que les concurrents avec des conséquences sur le sens du travail.
L’EFC va s’appuyer sur d’autres valeurs qui vont permettre de redonner du sens au travail comme le développement des compétences, la santé des collaborateurs, le recentrage sur les valeurs apportées aux clients…
